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Un peu de chaleur humaine

durée : 00:03:38 - Alors voilà - par : Baptiste Beaulieu - Je vous ai parlé de cette famille de réfugiés ukrainiens que mes parents ont accueillie plusieurs mois à la maison. Il s’agit d’un couple et de leurs deux enfants, un bébé et un petit garçon de huit ans David qui souffre de surdité.

Vert, la couleur de l'espoir

durée : 00:03:13 - Alors voilà - par : Baptiste Beaulieu - On parle des couleurs aujourd'hui, et en cette fin d’année difficile, Baptiste Beaulieu choisit de parler de la couleur verte, la couleur de l’espoir, parce qu’on en a besoin, et que ça fait toujours du bien par où ça passe ça, l’espoir.

Quand on chante dans notre tête en pleine intervention pour relâcher la pression

durée : 00:03:36 - Alors voilà - par : Baptiste Beaulieu - Baptiste raconte cette expérience qui l'a conduit une fois a pratiquer un massage cardiaque en chantant Nana Mouskouri dans sa tête. Une manière de prendre de la distance et de gérer la pression qu'occasionne souvent dans la médecine une situation d'urgence. J'étais interne ou externe je ne sais plus, dans la voiture du SAMU qui file à fond de train à travers la ville, je demande l'âge de l'homme qu'on va essayer de sauver d'un arrêt cardiaque : 45 ans. À côté de moi, Emilie, l'infirmière, qui nous a annoncé ce matin-là sa grossesse toute neuve. Du coup, l'équipe la charrie en l'appelant maman. "Où tu as mis le pied à perf de la 15, maman ? Est-ce que tu as reçu la bio de la 7, maman ?" Nous étions quatre : le chef, l'ambulancier, Maman et moi. Et Mauricio notre patient qui, avant de s'écrouler, a vomi absolument partout. Je masse Mauricio, les genoux dans les vomissures, l'estomac dans les talons. Et là, je ne sais pas pourquoi, je vous jure, alors que ce n'est pas du tout le moment, il y a une image idiote qui me traverse l'esprit : Nana Mouskouri qui tient un désodorisant et qui est en train de chanter "quand tu chantes, quand tu chantes, Wizard". PSHITT ! PSHITT ! Tout est bon pour prendre de la distance, même Nana Mouskouri. Je masse. "Il parfume, il crée l'ambiance". PSHITT ! PSHITT ! Maman, en train de préparer ses perfs, elle est blanche comme un linge : "Je crois que je vais vomir. D'habitude le vomi, ça ne me fait rien, mais là." Elle porte la main à son ventre Je fais donc la seule chose sensée : mes pensées se jettent sur les nausées de Maman comme un miséreux sur du bon pain. Parce que ses nausées à elle, ses nausées de Maman, elles sont une bonne nouvelle en devenir. Tout est bon pour ne pas me laisser envahir par l'idée que j'ai sous les mains un monde de tristesse en devenir. Parce que la vie ne peut pas vous faire mourir à 45 ans d'un arrêt cardiaque avec au dessus de vous un étudiant qui essaye de vous sauver en ayant la pub d'un désodorisant pour chiotte dans la tête ? Hein ? Un jour j'ai posé cette question à un groupe d'amis médecins, sans savoir que leurs réponses allaient changer pour toujours ma compréhension du monde. "Moi, m'a répondu, une copine anesthésiste, j'ai massé une patiente avec la chanson 'Quand je fais de la purée Moussline....'" Je me suis dit, bon, ok, on était donc deux à avoir vécu cette expérience étrange ; ça restait quelque chose d'exceptionnel, non ? "Ah tiens, m'a relaté un ami cardiologue, maintenant que tu le dis, une fois, il m'est arrivé un truc trop bizarre. Je ne sais pas comment ni pourquoi, je commence à masser quand j'ai le refrain de la pub pour les nouilles qui se met à tourner dans ma tête : « des pâtes, des pâtes, oui mais des panzani ». » J'allais lui répondre quand un quatrième ami a avoué  « À chaque fois que je fais un massage cardiaque, j'ai « staying alive » dans la tête. A cause du rythme. Elle est idéale pour avoir les 100 battements par minute, mais maintenant que vous en parlez, ça parait tellement incongru de masser en ayant les Bee Gees dans sa tête... » À cet instant précis, je le confesse, une nouvelle vision du monde s'est ouverte à moi, quand j'ai pensé à tous ces gens qui sont peut-être morts avec un soignant au dessus d'eux qui chantait dans sa tête « le petit bonhomme en mousse ». Maintenant je vais espérer très fort que, à l'heure de ma mort, lors de mon futur massage cardiaque, l'étudiant potentiel sera plus branché sur « I will survive » de Gloria Gaynor. Un ami, urologue, ne disait rien. On l'a bousculé un peu pour savoir si ce genre d'étranges aventures métaphysiques lui était déjà arrivé. « Non je vous assure, ça ne m'est jamais arrivé un truc comme ça. Je m'en souviendrais je crois. Enfin. Une fois. maintenant que vous le dites, j'ai posé une sonde urinaire à un patient qui chantait en même temps « Alice ça glisse. » de Franky Vincent. Je vois que ça. » L'être humain se blase de vraiment absolument tout.

Quand on chante dans notre tête en pleine intervention pour relâcher la pression

durée : 00:03:36 - Alors voilà - par : Baptiste Beaulieu - Baptiste raconte cette expérience qui l'a conduit une fois a pratiquer un massage cardiaque en chantant Nana Mouskouri dans sa tête. Une manière de prendre de la distance et de gérer la pression qu'occasionne souvent dans la médecine une situation d'urgence. J'étais interne ou externe je ne sais plus, dans la voiture du SAMU qui file à fond de train à travers la ville, je demande l'âge de l'homme qu'on va essayer de sauver d'un arrêt cardiaque : 45 ans. À côté de moi, Emilie, l'infirmière, qui nous a annoncé ce matin-là sa grossesse toute neuve. Du coup, l'équipe la charrie en l'appelant maman. "Où tu as mis le pied à perf de la 15, maman ? Est-ce que tu as reçu la bio de la 7, maman ?" Nous étions quatre : le chef, l'ambulancier, Maman et moi. Et Mauricio notre patient qui, avant de s'écrouler, a vomi absolument partout. Je masse Mauricio, les genoux dans les vomissures, l'estomac dans les talons. Et là, je ne sais pas pourquoi, je vous jure, alors que ce n'est pas du tout le moment, il y a une image idiote qui me traverse l'esprit : Nana Mouskouri qui tient un désodorisant et qui est en train de chanter "quand tu chantes, quand tu chantes, Wizard". PSHITT ! PSHITT ! Tout est bon pour prendre de la distance, même Nana Mouskouri. Je masse. "Il parfume, il crée l'ambiance". PSHITT ! PSHITT ! Maman, en train de préparer ses perfs, elle est blanche comme un linge : "Je crois que je vais vomir. D'habitude le vomi, ça ne me fait rien, mais là." Elle porte la main à son ventre Je fais donc la seule chose sensée : mes pensées se jettent sur les nausées de Maman comme un miséreux sur du bon pain. Parce que ses nausées à elle, ses nausées de Maman, elles sont une bonne nouvelle en devenir. Tout est bon pour ne pas me laisser envahir par l'idée que j'ai sous les mains un monde de tristesse en devenir. Parce que la vie ne peut pas vous faire mourir à 45 ans d'un arrêt cardiaque avec au dessus de vous un étudiant qui essaye de vous sauver en ayant la pub d'un désodorisant pour chiotte dans la tête ? Hein ? Un jour j'ai posé cette question à un groupe d'amis médecins, sans savoir que leurs réponses allaient changer pour toujours ma compréhension du monde. "Moi, m'a répondu, une copine anesthésiste, j'ai massé une patiente avec la chanson 'Quand je fais de la purée Moussline....'" Je me suis dit, bon, ok, on était donc deux à avoir vécu cette expérience étrange ; ça restait quelque chose d'exceptionnel, non ? "Ah tiens, m'a relaté un ami cardiologue, maintenant que tu le dis, une fois, il m'est arrivé un truc trop bizarre. Je ne sais pas comment ni pourquoi, je commence à masser quand j'ai le refrain de la pub pour les nouilles qui se met à tourner dans ma tête : « des pâtes, des pâtes, oui mais des panzani ». » J'allais lui répondre quand un quatrième ami a avoué  « À chaque fois que je fais un massage cardiaque, j'ai « staying alive » dans la tête. A cause du rythme. Elle est idéale pour avoir les 100 battements par minute, mais maintenant que vous en parlez, ça parait tellement incongru de masser en ayant les Bee Gees dans sa tête... » À cet instant précis, je le confesse, une nouvelle vision du monde s'est ouverte à moi, quand j'ai pensé à tous ces gens qui sont peut-être morts avec un soignant au dessus d'eux qui chantait dans sa tête « le petit bonhomme en mousse ». Maintenant je vais espérer très fort que, à l'heure de ma mort, lors de mon futur massage cardiaque, l'étudiant potentiel sera plus branché sur « I will survive » de Gloria Gaynor. Un ami, urologue, ne disait rien. On l'a bousculé un peu pour savoir si ce genre d'étranges aventures métaphysiques lui était déjà arrivé. « Non je vous assure, ça ne m'est jamais arrivé un truc comme ça. Je m'en souviendrais je crois. Enfin. Une fois. maintenant que vous le dites, j'ai posé une sonde urinaire à un patient qui chantait en même temps « Alice ça glisse. » de Franky Vincent. Je vois que ça. » L'être humain se blase de vraiment absolument tout.

Quand on chante dans notre tête en pleine intervention pour relâcher la pression

durée : 00:03:36 - Alors voilà - par : Baptiste Beaulieu - Baptiste raconte cette expérience qui l'a conduit une fois a pratiquer un massage cardiaque en chantant Nana Mouskouri dans sa tête. Une manière de prendre de la distance et de gérer la pression qu'occasionne souvent dans la médecine une situation d'urgence. J'étais interne ou externe je ne sais plus, dans la voiture du SAMU qui file à fond de train à travers la ville, je demande l'âge de l'homme qu'on va essayer de sauver d'un arrêt cardiaque : 45 ans. À côté de moi, Emilie, l'infirmière, qui nous a annoncé ce matin-là sa grossesse toute neuve. Du coup, l'équipe la charrie en l'appelant maman. "Où tu as mis le pied à perf de la 15, maman ? Est-ce que tu as reçu la bio de la 7, maman ?" Nous étions quatre : le chef, l'ambulancier, Maman et moi. Et Mauricio notre patient qui, avant de s'écrouler, a vomi absolument partout. Je masse Mauricio, les genoux dans les vomissures, l'estomac dans les talons. Et là, je ne sais pas pourquoi, je vous jure, alors que ce n'est pas du tout le moment, il y a une image idiote qui me traverse l'esprit : Nana Mouskouri qui tient un désodorisant et qui est en train de chanter "quand tu chantes, quand tu chantes, Wizard". PSHITT ! PSHITT ! Tout est bon pour prendre de la distance, même Nana Mouskouri. Je masse. "Il parfume, il crée l'ambiance". PSHITT ! PSHITT ! Maman, en train de préparer ses perfs, elle est blanche comme un linge : "Je crois que je vais vomir. D'habitude le vomi, ça ne me fait rien, mais là." Elle porte la main à son ventre Je fais donc la seule chose sensée : mes pensées se jettent sur les nausées de Maman comme un miséreux sur du bon pain. Parce que ses nausées à elle, ses nausées de Maman, elles sont une bonne nouvelle en devenir. Tout est bon pour ne pas me laisser envahir par l'idée que j'ai sous les mains un monde de tristesse en devenir. Parce que la vie ne peut pas vous faire mourir à 45 ans d'un arrêt cardiaque avec au dessus de vous un étudiant qui essaye de vous sauver en ayant la pub d'un désodorisant pour chiotte dans la tête ? Hein ? Un jour j'ai posé cette question à un groupe d'amis médecins, sans savoir que leurs réponses allaient changer pour toujours ma compréhension du monde. "Moi, m'a répondu, une copine anesthésiste, j'ai massé une patiente avec la chanson 'Quand je fais de la purée Moussline....'" Je me suis dit, bon, ok, on était donc deux à avoir vécu cette expérience étrange ; ça restait quelque chose d'exceptionnel, non ? "Ah tiens, m'a relaté un ami cardiologue, maintenant que tu le dis, une fois, il m'est arrivé un truc trop bizarre. Je ne sais pas comment ni pourquoi, je commence à masser quand j'ai le refrain de la pub pour les nouilles qui se met à tourner dans ma tête : « des pâtes, des pâtes, oui mais des panzani ». » J'allais lui répondre quand un quatrième ami a avoué  « À chaque fois que je fais un massage cardiaque, j'ai « staying alive » dans la tête. A cause du rythme. Elle est idéale pour avoir les 100 battements par minute, mais maintenant que vous en parlez, ça parait tellement incongru de masser en ayant les Bee Gees dans sa tête... » À cet instant précis, je le confesse, une nouvelle vision du monde s'est ouverte à moi, quand j'ai pensé à tous ces gens qui sont peut-être morts avec un soignant au dessus d'eux qui chantait dans sa tête « le petit bonhomme en mousse ». Maintenant je vais espérer très fort que, à l'heure de ma mort, lors de mon futur massage cardiaque, l'étudiant potentiel sera plus branché sur « I will survive » de Gloria Gaynor. Un ami, urologue, ne disait rien. On l'a bousculé un peu pour savoir si ce genre d'étranges aventures métaphysiques lui était déjà arrivé. « Non je vous assure, ça ne m'est jamais arrivé un truc comme ça. Je m'en souviendrais je crois. Enfin. Une fois. maintenant que vous le dites, j'ai posé une sonde urinaire à un patient qui chantait en même temps « Alice ça glisse. » de Franky Vincent. Je vois que ça. » L'être humain se blase de vraiment absolument tout.
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