L’agglutination des cellules souches qui donnent à l’embryon sa forme des premiers jours dépend d’un phénomène purement mécanique : la contraction des cellules qui le composent.
Il y a plus de 3 000 ans, la diversité génétique du chromosome Y chutait brutalement. Ce phénomène a longtemps été imputé à la guerre, mais son origine est peut-être plus paisible : il résulterait de la transition vers une organisation sociale « patrilinéaire ».
Si beaucoup de cancers résultent d’une accumulation de mutations génétiques permanentes dans notre ADN, certaines tumeurs se formeraient à partir d’une perturbation, même transitoire, des mécanismes épigénétiques, impliqués dans la régulation des gènes.
Pour que de nouveaux souvenirs se forment, certains neurones de l’hippocampe subissent une forte activité électrique qui endommage leur ADN. Les fragments sont ensuite réparés dans la cellule pour entériner le souvenir à long terme.
Avec l’âge, la production de cellules du système immunitaire adaptatif diminue, ce qui rend les personnes âgées plus vulnérables aux infections. Une thérapie aux anticorps permettrait de restaurer cette production.
Des biologistes ont découvert que la myéline est, dans le cerveau, régulée par un rétrotransposon. Cela suggère une origine virale de cette membrane qui a joué un rôle crucial dans le développement de nos capacités cognitives et motrices.
Le virus de la rayure du riz manipule les insectes qui le propagent, des cicadelles brunes, en augmentant la longueur de leurs ailes, ce qui lui permet d’étendre son aire de diffusion.
Grâce à une nouvelle technique rendant les tissus biologiques transparents, des chercheurs ont cartographié pour la première fois la tête humaine à plusieurs étapes du développement embryonnaire.
En analysant de l’ADN extrait d’ossements anciens de milliers d’individus, des chercheurs ont révélé comment les gènes qui augmentent le risque de développer la sclérose en plaques se sont diffusés en Europe il y a près de 5 000 ans.
Dans les cellules tumorales, l’interaction de deux structures cellulaires, les cavéoles et les invadopodes, altère la matrice extracellulaire, ce qui favorise la libération et la dissémination des cellules cancéreuses.
Lorsque le cerveau est privé d’oxygène, une « onde de la mort » se répand dans le cortex, jusqu’à l’extinction de la conscience. Mais elle ne signe pas nécessairement la mort définitive. Si le cerveau est rapidement réoxygéné, une onde « miroir » dite « de réanimation » se propage, annonçant le retour des fonctions cérébrales. Explications de Séverine Mahon, chercheuse en neurosciences à l’Inserm.
L’hémoglobine, en plus de son rôle vital de transport d’oxygène dans le sang, serait aussi impliquée dans la survie des cartilages épiphysaires, où les niveaux d’oxygène sont faibles.
Pour mener à bien leur cycle de vie, les vers nématomorphes infectent des insectes terrestres dont ils contrôlent le comportement pour les faire se jeter dans l’eau, où ils peuvent alors se reproduire. Ils utilisent pour cela des protéines similaires à celles de l’animal infecté.
Des chercheurs ont développé une neuroprothèse qui, en stimulant électriquement les neurones sensitifs dans la colonne vertébrale, réduit les troubles moteurs causés par la maladie de Parkinson.
Comment expliquer que de rares patients sont capables de résister à l’infection par le virus du sida, même après l’arrêt de leur traitement ? Des biologistes pensent avoir identifié l’une des clés du mécanisme de contrôle : des anticorps neutralisants à large spectre, qui ouvrent la voie à de potentielles nouvelles approches thérapeutiques.
Il est désormais possible de modifier génétiquement une cellule in vivo, en la ciblant directement dans l’organisme. Un pas considérable vers des thérapies géniques moins lourdes pour traiter certaines maladies génétiques.
L’encornet de Californie possède un mécanisme d’édition de ses molécules d’ARN qui reconfigure la structure de certaines de ses protéines, les rendant plus efficaces à basse température.
Dans une tumeur, des séquences génétiques nommées transposons, ou gènes sauteurs, normalement réduites au silence, sont réactivées et engendrent parfois la production de protéines normalement absentes. Celles-ci offrent peut-être une cible potentielle pour un vaccin universel contre le cancer.
Les pieuvres possèdent dans les ventouses qui tapissent leurs tentacules des récepteurs chimiotactiles qui leur permettent de goûter ce qu’elles touchent. Une capacité unique qui est au fondement de leur stratégie de prédation.
Les anticorps modulant la réponse du système immunitaire sont un outil thérapeutique important dans la lutte contre le cancer. De façon surprenante, certains de ces anticorps sont plus efficaces lorsque l’intensité de la liaison avec leurs récepteurs cibles est moindre.
Une étude génomique révèle que l’âge moyen de procréation des hommes et des femmes a progressivement augmenté depuis 250 000 ans, avec des pères toujours plus vieux que les mères.
L’analyse génétique d’une espèce de rongeur montre que les mammifères pourraient survivre à la disparition de leur chromosome Y, responsable de la différenciation sexuelle en mâle.
En exerçant sur l’espèce humaine une très forte pression de sélection, la peste noire a permis la sélection d’un gène protecteur contre cette maladie mortelle. Ce même gène, aujourd’hui, exacerbe notre sensibilité aux maladies auto-immunes.
Les espèces inconnues ou éteintes, dites « fantômes », sont bien plus nombreuses que les espèces vivant actuellement. Elles leur ont probablement transmis des gènes, mais ces transferts ne sont pas toujours pris en compte. Notre vision de l’histoire de la vie est-elle faussée ?
La maladie de Huntington se manifeste par des anomalies dans les neurones très tôt durant le développement. Un traitement précoce de ces altérations pourrait empêcher l’apparition de la maladie à l’âge adulte.
Une fois que les virus de l’herpès ont infecté notre organisme, ils entrent souvent en phase de dormance, mais se réveillent parfois. Le mécanisme de ce réveil vient d’être mis au jour chez l’un d’eux.