Grâce à Carolyn Bertozzi, Morten Meldal et Barry Sharpless, récompensés par le prix Nobel de chimie 2022, la chimie est devenue un jeu de Lego où l’on « clipse » les molécules !
Grâce à la catalyse au palladium, l’industrie chimique est aujourd’hui capable de synthétiser des molécules complexes, essentielles à la production de médicaments. S’il est devenu indispensable, le palladium est aussi rare, très coûteux et toxique. Les chimistes multiplient les efforts pour s’en passer – jusqu’ici sans succès.
Catalyseur devenu incontournable, le palladium reste cependant très difficile à recycler. L’utilisation de plantes aux racines possédant une grande affinité pour ce précieux métal pourrait changer la donne. Les explications de Claude Grison, directrice du Laboratoire de chimie bio-inspirée et d’innovations écologiques, à Montpellier.
Les PFAS forment une famille de composés organiques toxiques qui résistent aux microorganismes susceptibles de les éliminer naturellement, et s’accumulent dans l’environnement. Une nouvelle méthode de dégradation de ces molécules vient de faire ses preuves en laboratoire et pourrait bien changer la donne.
Il aura fallu 200 ans pour découvrir comment le vomiquier, un arbre du Sud-Est asiatique, produit cette molécule complexe qu’affectionnait Agatha Christie pour empoisonner ses personnages.
On connaît l’or rose, l’or blanc, l’or jaune… mais l’or violet ? Pourtant, certaines dorures du palais de l’Alhambra, à Grenade, se parent bel et bien d’étranges reflets violacés. Ces couleurs étonnantes, nées de la corrosion, seraient liées à la formation de nanoparticules d’or.
Quand il est associé à certains métaux ou à des échantillons de météorites, le dihydrogène amorce certaines réactions chimiques du cycle de Krebs inverse, un réseau métabolique qui serait à la base de l’émergence de la vie sur Terre.
Quatre critères suffiraient pour définir la vie en toute généralité ! Pour appuyer cette idée, des chercheurs simulent des systèmes chimiques simples manifestant toutes ces conditions.
Automates de tri, simplification de la gamme de matériaux, développement de traitements fondés sur des microorganismes… Chercheurs et entreprises productrices explorent différentes voies d’amélioration du recyclage des matières plastiques, encore très insuffisant.
Stocker du gaz, dépolluer, séparer des fluides… C’est possible grâce aux liquides poreux. En une dizaine d’années, ces matériaux ont connu des progrès fulgurants.
Des molécules tensioactives présentes dans le champagne expliquent pourquoi les bulles remontent en formant d’élégants chapelets bien alignés au lieu de se disperser comme dans d’autres boissons gazeuses.
L’une des recettes emblématiques de la gastronomie moléculaire chère à Hervé This, l’œuf parfait, s’invite sous la caméra du professeur de chimie et youtubeur Blablareau.
Une solution vient d’être trouvée pour éviter la formation de perturbateurs endocriniens nocifs pour la santé et l’environnement lors de la synthèse de silicones.
Dominées par des effets quantiques, ces nanostructures de quelques centaines d’atomes ont des couleurs spectaculaires. Le défi était de parvenir à les fabriquer. Les travaux pionniers d’Alexei Ekimov, de Louis Brus et de Moungi Bawendi ont ouvert la voie à leur utilisation dans de nombreux domaines.
Dans la nature, de nombreux processus chimiques sont périodiques. Des chimistes viennent d’apporter la preuve de concept d’un système de catalyse alternant entre phases actives et passives.
Déchets de l’industrie de l’aluminium, les résidus de bauxite, souvent qualifiés de « boues rouges » sont riches en métaux. Mais leur retraitement est complexe. Une nouvelle méthode propose d’en extraire du fer de qualité élevée, directement utilisable pour la production d’acier.