L’accident de Fukushima, au Japon en 2011, le seul à avoir affecté directement le milieu marin, a confirmé que les sédiments représentaient une source de radioactivité importante et persistante. Comment sont contaminés l’eau et les écosystèmes marins - des micro-organismes jusqu’à l’homme ? Comment aider les pouvoirs publics à protéger les populations et l’environnement face à ces répercussions à grande échelle et sur des décennies ?
Modéliser le dépôt de rejets radioactifs pose deux défis majeurs. L’un concerne l’étendue des échelles à considérer : du micromètre, pour simuler la multitude de mécanismes en jeu liés aux aérosols, à la taille des continents qu’ils peuvent traverser. L’autre défi porte sur les expérimentations à concevoir pour observer les interactions entre aérosols et gouttelettes. Relever ces défis a conduit à découvrir des phénomènes inattendus.
Les approches actuelles peinent à représenter les impacts des expositions chroniques aux rayonnements ionisants sur le fonctionnement et la santé des écosystèmes et de la biodiversité. L’ASNR propose de suivre l’évolution génétique et les changements en termes de population d’une espèce sentinelle, la rainette arboricole. Direction Fukushima et Tchernobyl, des environnements où les effets de la radioactivité peuvent être étudiés.
L’IRSN développe des outils de simulation pour évaluer le risque de criticité dans toutes les configurations possibles. Ils sont validés par des expériences, ce qui permet de conforter les marges de sûreté, donc de mieux protéger les travailleurs, le public et l’environnement, quelles que soient les évolutions des installations. Certaines configurations, encore jamais testées pour le combustible MOX, le seront en 2025 sur le site de sécurité nationale du Nevada (NNSS) aux États-Unis.