En 2022, pour la première fois, la chaleur de l’été a provoqué l’amincissement des glaciers au sommet du massif du Mont-Blanc. Partout dans le monde, la fonte des glaciers continentaux s’intensifie. En jeu : l’élévation du niveau des mers, et la déstabilisation des ressources en eau douce. Quelles sont les dynamiques à l’œuvre, et quels massifs glaciaires sont en sursis ? Entretien avec Étienne Berthier, glaciologue au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (Legos, Toulouse) et Romain Hugonnet, glaciologue à l’université de Washington.
Si certaines des plus grandes plateformes flottantes issues des glaciers géants de l’Antarctique devaient se détacher, la mer s’élèverait de plusieurs mètres. Le glaciologue Richard Alley, qui étudie de près la façon dont elles se démantèlent, nous explique où en est la recherche et pourquoi il est vital de prendre de vitesse cette terrible menace.
Les glaciers alpins reculent désormais nettement chaque année, fragilisés par des mécanismes inédits. Le réchauffement climatique accélère la fonte, qui creuse la glace en leur cœur.
Les masses continentales humides, bien qu’impermanentes par nature, sont essentielles pour les hommes et la faune depuis des milliers d’années. Mais les changements récents ont entraîné des pertes rapides qui inquiètent les scientifiques. Entretien avec Jaap Nienhuis, géomorphologue à l’université d’Utrecht.
Sous l’influence de l’oscillation climatique de La Niña, l’île de Pâques connaît parfois de longues périodes sèches. Elles furent si prononcées entre le XVIe et le XVIIe siècle qu’elles contribuèrent au déclin de la population insulaire.
Produit à partir d’énergies renouvelables, dont il pourrait combler l’intermittence, n’émettant pas de gaz à effet de serre lors de sa combustion : l’hydrogène vert pourrait jouer un rôle déterminant dans les systèmes énergétiques futurs. À condition de lui faire une place sous terre…
Le gisement australien de diamants roses était une énigme géologique. En datant certaines roches, des géologues ont réussi à reconstituer l’histoire de ces diamants.
Des motifs hexagonaux observés dans les sédiments martiens suggère seraient la trace d’étendues d’eau qui s’asséchaient de façon cyclique. Des conditions propices à l’émergence de la vie ?
La durée du jour s’est progressivement allongée au cours de l’histoire de la Terre. Mais il y a entre deux et un milliard d’années, elle aurait stagné autour de dix-neuf heures. Pourquoi ?
Une nouvelle estimation du volume d’eaux souterraines exploitées à l’échelle du globe suggère que le pompage des aquifères contribue à la hausse du niveau des mers et même… à la dérive de l’axe de rotation de la Terre !
En consignant la couleur précise des éclipses de Lune, des moines des XIIe et XIIIe siècles ont documenté sans le savoir les principales éruptions volcaniques de leur époque.
En analysant des cristaux vieux de presque 4 milliards d’années, des chercheurs ont déterminé les propriétés des fluides qui alimentaient les sources hydrothermales où les premières réactions prébiotiques se seraient développées.
L’hydrogène est une source d’énergie qui présente de nombreux avantages. Le défi est de le produire par des méthodes décarbonées. Une piste consiste à utiliser des réactions chimiques dans le sous-sol : on parle alors « d’hydrogène orange », en référence à la couleur de la rouille. Cette méthode pourrait en outre se combiner avec stockage géologique du carbone.
Les grands fonds marins, un nouvel eldorado à explorer ? Cette expression invoquée aujourd’hui par le gouvernement français pour lancer leur conquête l’était déjà mot pour mot à la fin des années 1960. Rejouerait-on un scénario déjà écrit ?
Depuis février 2021, le rover arpente Mars en quête de traces de vie. Mais la Planète rouge se plaît à lui mettre des bâtons (et des cailloux) dans les roues…
À la fin de la dernière période glaciaire, la fonte des glaciers, en stimulant l’activité volcanique, aurait favorisé l’apparition d’une zone très appauvrie en oxygène dans l’océan Pacifique nord-est.
Un cratère d’impact enfoui sous les sédiments au large de la Guinée serait contemporain de celui qui a provoqué la disparition des dinosaures, ouvrant la porte à une origine commune. Mais de nombreuses inconnues demeurent.
Alors qu’on croyait qu’elle dépendait principalement de l’atmosphère, la concentration en dioxygène dans l’océan serait déterminée par la circulation océanique profonde, elle-même liée à la position des continents et donc à la tectonique des plaques.
Durant presque un an, les scientifiques de l’expédition Mosaic se sont faits prisonniers volontaires des glaces au cœur de l’océan Arctique. Reportage.
La plus ancienne météorite martienne connue serait un fragment de la croûte primordiale de la Planète rouge. Des chercheurs viennent d’identifier le cratère d’où elle a été arrachée.
Il y a 56 millions d’années, la Terre a connu un réchauffement climatique rapide et intense. Selon un nouveau scénario, il aurait été provoqué par une déchirure continentale dans l’hémisphère Nord. L’intense activité volcanique associée aurait libéré de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et les océans.