Difficile d’imaginer l’incroyable bataille que se livrent plantes et pathogènes, chacun pour sa survie. Pour assurer la nôtre, serons-nous capables de faire pencher la balance en faveur des plantes qui nous nourrissent ?
On sait que les plantes échangent des nutriments et des signaux chimiques. De façon étonnante, les arbres transfèrent aussi des fragments d’ADN à leurs plantes grimpantes. C’est même plus fréquent que ne le pensaient les spécialistes.
Parler à ses plantes, les baigner dans un environnement musical… serait-ce une des clés de ceux qui ont la « main verte » ? Entre expérimentations sonores dans les champs et expériences en laboratoire, pas à pas, la sensibilité des plantes aux sons commence à être élucidée. Déjà, surgissent des questions vertigineuses. Le son aurait-il un rôle dans l’adaptation des plantes à leur environnement ?
Quand deux variétés d’une même espèce poussent côte à côte, chacune ajuste son système immunitaire, parfois jusqu’à réduire de près de 90 % sa sensibilité aux maladies. De quoi proposer de nouvelles méthodes de sélection de cultures en mélange.
Mieux comprendre ce qui détermine le moment où les plantes poussent et fleurissent permettra peut-être de contrer les perturbations liées au changement climatique, comme la floraison précoce, responsable d’une baisse de production de fruits, de graines et de biomasse.
Chez de nombreux végétaux terrestres, les feuilles s’agencent en spirale le long de la tige en suivant une distribution mathématique bien connue. Quand cette structure est-elle apparue ?
L’amidon régule le fonctionnement de la photosynthèse en rythmant l’ouverture et la fermeture des stomates, les pores à la surface des feuilles par où se font les échanges gazeux. La découverte de ce mécanisme offre une piste pour sélectionner les plantes les plus économes en eau.
Il y a 360 millions d’années, les premières plantes dotées de troncs en bois ont développé un mécanisme de défense semblable à celui des arbres actuels.
Quand elles manquent d’eau ou sont blessées, les plantes « crépitent » : elles produisent des ultrasons, audibles à plusieurs mètres, qui varient selon l’espèce et l’état de la plante.
Des abeilles sauvages attirées par l’arôme des gousses de vanille en transportent les graines, également appréciées par des mammifères, contribuant à la grande distribution et diversification de cette précieuse orchidée.
Le mécanisme d’action de deux protéines connues de longue date pour être impliquées dans la floraison vient d’être mis au jour. Il est bien éloigné de ce qu’on pensait jusqu’ici…
En mangeant les feuilles de jeunes arbres qui fixent l’azote de l’atmosphère, les insectes empêchent ces espèces de fournir ce précieux élément à tout l’écosystème forestier tropical, au point de limiter le rôle de puits de carbone de ces forêts.
Le mimosa pudique est connu pour rétracter ses feuilles rapidement quand il est agressé ou simplement effleuré. On sait désormais pourquoi et comment se produit cette réaction étonnante.
Le séquençage du génome de Ceratopteris richardii, petite fougère aquatique, est une prouesse, car son génome est gigantesque. On commence à comprendre pourquoi et l’on découvre au passage que la plante a « volé » à des bactéries des gènes de défense contre les herbivores !