Au tout début du XIXe siècle, alors que Lamarck élaborait la première grande théorie transformiste pour expliquer l’apparition des espèces, le naturaliste Lacepède, dont on célèbre cette année le bicentenaire de la mort, défendit des conceptions plus modérées, mais aussi plus acceptables pour l’époque.
Les récifs coralliens ne forment pas une barrière continue autour des îles : ils sont entrecoupés de passes, des ouvertures profondes qui seraient forgées par l’action érosive des cours d’eau se jetant dans les lagons.
La microfluidique révèle certains processus aux petites échelles dans la roche, qui sont autant d’obstacles pour stocker du dioxyde de carbone dans le sous-sol ou exploiter la géothermie.
Des lymphocytes T sont capables de migrer du tissu adipeux vers une région au centre du cerveau. Leur action modulerait le comportement alimentaire et maintiendrait ainsi un équilibre physiologique.
Une expérience a confronté deux théories majeures de la conscience, celle de l’espace de travail global et celle de l’information intégrée. Si aucune ne triomphe, des résultats inattendus émergent sur le rôle du cerveau postérieur.
En observant pour la première fois une structure cérébrale essentielle au langage articulé chez les chimpanzés, une équipe de l’institut Max-Planck remet en cause le caractère exclusivement humain de cette capacité et révèle une origine évolutive plus ancienne que prévu.
Contrairement aux dunes habituelles, les minidunes, ou « patchs », des étendues de sable de quelques centimètres de hauteur sur quelques mètres de long qui parsèment les déserts, se formeraient sur des sols nus par accumulation locale de sable porté par le vent.
Au cœur du cerveau, un balai microscopique entre les deux principaux types de cellules cérébrales, les neurones et les astrocytes, module les phases de sommeil lent, essentiel à la récupération physiologique. Les explications de la neurobiologiste Armelle Rancillac, chercheuse à l’Inserm et au Collège de France.
En 1954, cette exploratrice spécialiste de l’Himalaya montra que, dans la culture tibétaine, les êtres appelés « yéti » ou « migou » ne sont pas des animaux inconnus, mais des hommes sauvages. Une lecture à contre-courant de celle des cryptozoologues occidentaux.
Faire la sieste favoriserait les intuitions fulgurantes. Cependant, pour que la créativité soit réellement améliorée, il faut atteindre un sommeil suffisamment profond.
La morphologie des rivières de Titan est décrite par les mêmes lois physiques que celles sur Terre. Une universalité qui éclaire le climat de cette lune de Saturne, où le méthane remplace l’eau.
Des chercheurs ont induit artificiellement la perception d’une nouvelle couleur que l’œil humain ne peut pas voir, nommée « olo », en stimulant sélectivement les photorécepteurs de l’œil.
Tous les tissus vivants émettent un faible flux de lumière. Des chercheurs ont mesuré pour la première fois ces « biophotons » produits par le cerveau humain. Jouent-ils un rôle dans la cognition ?
La Terre a connu deux périodes au cours de laquelle elle était presque entièrement recouverte de glace. La seconde, plus courte, aurait pris fin suite à un changement d’albédo dû au volcanisme, et non à une accumulation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère comme la première.
Quelle est l’origine évolutive des gènes impliqués dans l’autisme ? Comment se sont-ils conservés au fil du temps ? De quelle manière façonnent-ils la diversité cognitive humaine ? Les explications de Thomas Bourgeron, pionnier de la génétique du neurodéveloppement, qui a contribué à l’identification des premiers de ces gènes.
Cette avancée pourrait éclairer le lien entre le dysfonctionnement des « centrales énergétiques » des cellules dans le cerveau et certaines maladies neurodégénératives ou troubles cognitifs.
Nous n’avons conscience que d’une fraction de tous les stimuli dans notre environnement. Une étude révèle que cette perception consciente résulte d’un dialogue entre le cortex et une structure cérébrale profonde, le thalamus. Celui-ci jouerait un rôle clé dans la sélection des informations perçues.
L’astronome, dont on fête en juin le centenaire de la mort, fut l’un des premiers savants à cultiver une image publique de vulgarisateur passionné. Une célébrité bien orchestrée, qui n’a rien à envier à celle des influenceurs actuels...
Avec l’âge, certains gènes impliqués dans le fonctionnement neuronal échappent à l’inactivation du second chromosome X chez les femmes. De quoi expliquer leur plus grande résistance au vieillissement cognitif.
La conscience est-elle une énigme insoluble ? Pour le neuroscientifique Anil Seth, cette vision est trop pessimiste : la science a fait de grands progrès sur cette question ces dernières décennies. Entretien.
Comment explorer en détail les fondements de la conscience ? Une expérience de pensée invoquant des zombies apporte un éclairage nouveau. Mais même avec ainsi, la question reste ardue.
L’imposant travail de mesures astronomiques et de cartographie qu’a mené l’astronome Italien – dont on fête cette année les 400 ans de la naissance – au tout récent Observatoire royal, à Paris, a donné à Louis XIV une connaissance bien meilleure du monde et de la France.
Des chercheurs ont découvert que des microséismes profonds, liés à des cendres volcaniques piégées, modifient la façon dont les glaciers se déforment et remettent en cause les modèles d’écoulement classiques.
Qu’est-ce que la conscience ? De nombreuses théories s’essayent à appréhender ce concept élusif. Lionel Naccache, neuroscientifique l’institut du Cerveau à Paris, a développé l’une d’entre elles, le modèle de « l’espace de travail global ». Il fait le point pour nous sur le paysage des théories de la conscience.
Qu’est-ce qui fait qu’un organisme est vivant ? Malgré les avancées techniques qui ont permis aux biologistes de décrire le fonctionnement des organismes à des échelles toujours plus petites, la question reste plus que jamais d’actualité, comme le montre l’histoire de l’étude du mouvement biologique.
Le noyau interne n’en finit pas de surprendre les géologues. Non seulement sa vitesse de rotation est différente de celle du reste de la planète, mais il n’est pas sphérique : une nouvelle étude révèle qu’il subit des déformations temporaires.
Omniprésents dans l’environnement, les microplastiques s’accumulent dans l’organisme. Une étude chez la souris montre que, absorbés par les cellules immunitaires, ils créent des amas qui obstruent les vaisseaux sanguins dans le cerveau, entraînant des problèmes neurologiques.
En 2022, on avait détecté des éléments radioactifs dans les poussières transportées depuis l’Afrique vers l’Europe par les vents. Provenaient-elles des essais nucléaires réalisés par la France dans le désert algérien dans les années 1960, comme certains l’avaient suggéré ? Une étude montre qu’il n’en est rien.
Pourquoi certains problèmes s’éclairent parfois soudainement ? Les neuroscientifiques parviennent enfin à saisir les mécanismes de ce phénomène « eurêka ! », et mettent en lumière le rôle crucial de l’intuition.
Comment Vallis Schrödinger et Vallis Planck, des vallées du pôle Sud de la Lune longues de près de 300 kilomètres et plus profondes que le Grand Canyon, se sont-elles formées ? La piste des débris éjectés lors d’une collision se précise.
L’analyse de roches volcaniques lunaires récupérées par la sonde chinoise Chang’e 5 révèle qu’il y a 2 milliards d’années, la Lune possédait encore un champ magnétique, et donc, vraisemblablement, une activité interne.
Pendant la phase de sommeil « lent », le cerveau consolide et réactive alternativement les souvenirs récents et anciens, selon des cycles associés à la dilation des pupilles. Cette découverte éclaire les mécanismes de la mémoire.
Sans une succession d’événements politiques et sanitaires imprévus, l’astronome aurait sans doute trouvé un terrain d’entente avec le pape Urbain VIII et évité la condamnation pour hérésie en 1633. Telle est la thèse que défendent les historiens des sciences Yves Gingras et William Shea dans l’ouvrage « L’Ambassadeur de Galilée ».
Des expéditions océanographiques germano-américaines ont observé un réseau de sources hydrothermales actives sous l’océan Arctique. Cette découverte remet en question notre compréhension des dorsales océaniques.
Darwin aurait-il élaboré sa théorie sans l’environnement intellectuel propice que le botaniste britannique, président de la Royal Society, avait patiemment bâti en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle ?
Il y a entre 6 et 5 millions d’années, la tectonique a fermé le détroit de Gibraltar, coupant la Méditerranée de l’Atlantique. Celle-ci s’est alors en grande partie asséchée. L’analyse des dépôts de sel qui se sont formés raconte comment s’est déroulée cette « crise de salinité messinienne ».
Pensée ralentie, troubles de la mémoire, concentration vacillante : après une chimiothérapie, les capacités cognitives sont parfois très perturbées. À quoi est dû ce « brouillard cérébral » et comment mieux le prendre en charge ?
Les grands lacs, comme le lac Léman, émettent du dioxyde de carbone. On soupçonnait la matière organique d’en être responsable, mais le coupable serait en fait la précipitation calcite, liée à l’érosion des roches. Ce phénomène remet en question les modèles du cycle du carbone des lacs.
L’observation par les satellites du dioxyde de soufre, signature des éruptions volcaniques, est cruciale pour la sécurité aérienne et pour comprendre la dynamique du climat.
En s’inspirant de techniques utilisées par les astrophysiciens, des géologues ont réussi à obtenir une image détaillée en trois dimensions de la structure interne du volan de la Soufrière. Une avancée clé pour mieux comprendre et prévoir ses éruptions.
Restauration de la mobilité chez les paralysés, implants pour l’audition et traitements innovants pour des troubles neurologiques : les neurotechnologies ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. Stéphanie Lacour, directrice de l’institut Neuro-X et invitée à la chaire annuelle Innovation technologique Liliane Bettencourt au Collège de France, partage son éclairage sur ces dispositifs qui pourraient révolutionner les soins.
Notre cerveau est capable d’identifier des schémas répétitifs complexes dans une succession d’événements. Ces schémas sont encodés dans l’hippocampe, ce qui permet de prédir et anticiper les événements futurs.
Près de 140 000 neurones et 55 millions de connexions : la première carte détaillée du « connectome » d’un animal aussi complexe que la mouche du vinaigre a été établie. Grâce à elle, les chercheurs espèrent mieux comprendre le fonctionnement du cerveau de cet insecte.
En 1924, des vestiges suggérant l’existence d’une culture paléolithique ayant inventé l’écriture sont découverts à Glozel, dans l’Allier. Leur authenticité est rapidement mis en doute, engendrant une querelle qui perdurera durant tout le XXe siècle. Ce cas de fraude archéologique illustre les tensions entre les connaissances et l’imaginaire d’une époque, et met en lumière les modalités de preuve et de fabrication du faux.