On sait que les plantes échangent des nutriments et des signaux chimiques. De façon étonnante, les arbres transfèrent aussi des fragments d’ADN à leurs plantes grimpantes. C’est même plus fréquent que ne le pensaient les spécialistes.
Le sol d’une forêt héberge des milliers d’espèces de champignons. Étudier leur rôle in situ est un défi de taille, qu’une collaboration internationale a relevé.
Quand deux variétés d’une même espèce poussent côte à côte, chacune ajuste son système immunitaire, parfois jusqu’à réduire de près de 90 % sa sensibilité aux maladies. De quoi proposer de nouvelles méthodes de sélection de cultures en mélange.
Mieux comprendre ce qui détermine le moment où les plantes poussent et fleurissent permettra peut-être de contrer les perturbations liées au changement climatique, comme la floraison précoce, responsable d’une baisse de production de fruits, de graines et de biomasse.
Un étonnant petit palmier découvert à Bornéo fait pousser ses fleurs et ses fruits sous la surface du sol. Cette espèce, nouvelle pour la science mais bien connue des populations locales, recèle encore bien des secrets quant à sa pollinisation et sa dispersion.
L’amidon régule le fonctionnement de la photosynthèse en rythmant l’ouverture et la fermeture des stomates, les pores à la surface des feuilles par où se font les échanges gazeux. La découverte de ce mécanisme offre une piste pour sélectionner les plantes les plus économes en eau.
Il y a 360 millions d’années, les premières plantes dotées de troncs en bois ont développé un mécanisme de défense semblable à celui des arbres actuels.
Quand elles manquent d’eau ou sont blessées, les plantes « crépitent » : elles produisent des ultrasons, audibles à plusieurs mètres, qui varient selon l’espèce et l’état de la plante.
Des abeilles sauvages attirées par l’arôme des gousses de vanille en transportent les graines, également appréciées par des mammifères, contribuant à la grande distribution et diversification de cette précieuse orchidée.
Il reste encore beaucoup à apprendre sur la mycorhize, cette symbiose entre les arbres et les champignons du sol. Un nouveau pan de recherches s’ouvre avec la découverte du rôle majeur de l’épigénétique, qui contrôle l’activité des gènes.
Le mécanisme d’action de deux protéines connues de longue date pour être impliquées dans la floraison vient d’être mis au jour. Il est bien éloigné de ce qu’on pensait jusqu’ici…
En mangeant les feuilles de jeunes arbres qui fixent l’azote de l’atmosphère, les insectes empêchent ces espèces de fournir ce précieux élément à tout l’écosystème forestier tropical, au point de limiter le rôle de puits de carbone de ces forêts.
Les abeilles et autres insectes diurnes sont loin d’être les seuls pollinisateurs des cultures. L’activité de nombreux animaux nocturnes ne doit pas être sous-estimée…
Le mimosa pudique est connu pour rétracter ses feuilles rapidement quand il est agressé ou simplement effleuré. On sait désormais pourquoi et comment se produit cette réaction étonnante.
Si les vieux arbres résistent mieux à une année sèche, les années suivantes, les jeunes arbres adultes reprennent plus vite leur croissance. Maintenir une diversité des classes d’âge chez les arbres de chaque espèce est donc important pour préserver le rôle de puits de carbone des forêts.
Un fossile d’algue daté du Précambrien, il y a 541 millions d’années, se révèle être apparenté à des algues vertes que l’on croyait jusque-là apparues 100 millions d’années plus tard. De quoi secouer l’arbre du vivant.
Le séquençage du génome de Ceratopteris richardii, petite fougère aquatique, est une prouesse, car son génome est gigantesque. On commence à comprendre pourquoi et l’on découvre au passage que la plante a « volé » à des bactéries des gènes de défense contre les herbivores !
La toute première carte mondiale de la biodiversité forestière révèle une richesse sous-estimée des milieux équatoriaux, mais pointe aussi, sous un nouveau jour, les risques liés à l’impact de l’homme dans ces régions.
Il aura fallu 200 ans pour découvrir comment le vomiquier, un arbre du Sud-Est asiatique, produit cette molécule complexe qu’affectionnait Agatha Christie pour empoisonner ses personnages.