L’observation par les satellites du dioxyde de soufre, signature des éruptions volcaniques, est cruciale pour la sécurité aérienne et pour comprendre la dynamique du climat.
Avancées théoriques, controverses autour de résultats expérimentaux, nouvelles mesures interrogeant le modèle standard de la physique, disciplines émergentes et découvertes inattendues… Que faut-il retenir de 2024 en sciences ? La réponse de la rédaction de Pour la Science, en 10 articles (parmi les quelque 300 publiés cette année) qui nous ont particulièrement passionnés, fait débattre ou réfléchir.
En s’inspirant de techniques utilisées par les astrophysiciens, des géologues ont réussi à obtenir une image détaillée en trois dimensions de la structure interne du volan de la Soufrière. Une avancée clé pour mieux comprendre et prévoir ses éruptions.
Entre partage de valeur et interrogations sur les financements, la gestion des ressources génétiques devient un sujet de tension dans les négociations internationales.
Avec 47 000 arbres reliés par un seul et même système racinaire, la forêt de Pando, dans l’Utah, est une colonie de clones. Des chercheurs ont étudié ses mutations génétiques afin de mieux comprendre comment elle s’adapte, et ont confirmé qu’elle est âgée d’au moins 16 000 ans, ce qui en fait l’un des plus vieux organismes vivants !
Nombres premiers, peuplement de l’Europe, renormalisation... Découvrez ou retrouvez les 10 articles publiés cette année qui ont le plus intéressés les lecteurs !
Planètes, Soleil ou étoiles à neutrons ? La quête de l’astre à la rotondité parfaite nous conduit à explorer le subtil équilibre entre gravité et rotation et dévoile des secrets sur la structure interne des objets célestes.
Les approches actuelles peinent à représenter les impacts des expositions chroniques aux rayonnements ionisants sur le fonctionnement et la santé des écosystèmes et de la biodiversité. L’ASNR propose de suivre l’évolution génétique et les changements en termes de population d’une espèce sentinelle, la rainette arboricole. Direction Fukushima et Tchernobyl, des environnements où les effets de la radioactivité peuvent être étudiés.
Cette grande moécule d’hydrocarbune aromatique a été découverte dans un nuage de gaz et de poussières froid, similaire à celui qui a donné naissance au Système solaire. Un marqueur qui éclaire la formation des étoiles et des planètes.
Des chercheurs ont montré que des lipides simples, présents sur la Terre primitive, pouvaient s’assembler de manière spontanée pour former des membranes cellulaires, une étape clédans l’apparition de la vie.
L’évolution des oiseaux paraissait bien établie. Pourtant, un fossile suggère que la structure mobile du palais, une caractéristique partagée par les oiseaux volants, est apparue bien plus tôt qu’on ne le pensait.
Paris fut longtemps la capitale de la perle. Une exposition de bijoux exceptionnels revient sur cette période et donne l’occasion de démystifier certaines idées reçues sur la formation des perles.
Qu’ils disparaissent dans les Alpes ou résistent en Himalaya, les glaciers nous alertent : ils sont les témoins silencieux mais sensibles du réchauffement climatique. Dans cet épisode du podcast À l'écoute de la Science, la glaciologue Fanny Brun nous emmène sur le terrain pour comprendre ce que les glaciers nous disent d’un monde qui change, et pourquoi chaque degré compte.
Le jeu de carte de la bataille française recèle des subtilités mathématiques insoupçonnées. En particulier, savoir s’il existe ou non des parties infinies en fonction de la stratégie des joueurs se révèle étonnamment difficile.
L’artiste Suzanne Husky, coautrice avec le philosophe Baptiste Morizot de l’ouvrage Rendre l’eau à la terre. Alliances dans les rivières face au chaos climatique,plaide pour une « nouvelle alliance avec le peuple castor » afin de régénérer les cours d’eau et lutter contre les effets du déréglement climatique. Entretien.
Restauration de la mobilité chez les paralysés, implants pour l’audition et traitements innovants pour des troubles neurologiques : les neurotechnologies ouvrent de nouvelles perspectives thérapeutiques. Stéphanie Lacour, directrice de l’institut Neuro-X et invitée à la chaire annuelle Innovation technologique Liliane Bettencourt au Collège de France, partage son éclairage sur ces dispositifs qui pourraient révolutionner les soins.
Durant la guerre froide, l’Arctique a été le terrain d’expérimentation d’étranges projets militaires. Du métro atomique à la ville sous la glace, florilège en images de ces expérimentations vouées à l’échec.
Les désaccords entre les différentes mesures de la constante de Hubble interrogent les fondations du modèle cosmologique standard. Faut-il modifier la théorie en ajoutant un nouvel ingrédient comme l’énergie sombre précoce ?
Dans leur livre Rendre l’eau à la terre. Alliances dans les rivières face au chaos climatique,le philosophe Baptiste Morizot et l’artiste Suzanne Husky montrent que le vivant, humanité incluse, a tout à gagner à une reconnexion des cours d’eau à leur environnement. Revitaliser nos rivières serait en effet une clé pour lutter contre les effets du dérèglement climatique et restaurer la biodiversité. Avec une source d’inspiration : le castor… Entretien.
Au-delà de l’anatomie, de la physiologie et des comportements, les chromosomes sexuels jouent aussi un rôle clé dans les différences entre hommes et femmes face à la prévalence, à la sévérité et la progression de nombreuses pathologies. Ils influent en effet sur presque tous les organes et processus biologiques. Il est temps de mieux prendre en compte ces différences dans la recherche médicale.
La validité de cette conjecture ne faisait aucun doute depuis sa formulation en 1985. Mais un contre-exemple avec un graphe comportant 7 222 sommets vient d’être découvert !
L’analyse génétique des fromages révèle des profils microbiens uniques qui reflètent les terroirs et les méthodes de fabrication. Une découverte qui légitime l’importance des appellations d’origine protégées.
Le déplacement des objets dans un fluide engendre une force contraire qui s’apparente à une masse inertielle supplémentaire. Des bulles de champagne aux cargos, ce phénomène difficile à repérer se manifeste pourtant dans de nombreuses situations quotidiennes et a des conséquences pour la conception des structures immergées.
Le prix Nobel de physique 2024, qui récompense des travaux sur les réseaux de neurones et l’intelligence artificielle, soulève une question fondamentale : la physique se définit-elle par son objet ou par ses méthodes ?
Le candidat proposé par Donald Trump à la direction des Instituts américains de la santé suscite de vives critiques parmi les chercheurs. Mais les raisons invoquées en cachent peut-être d’autres…
Notre cerveau est capable d’identifier des schémas répétitifs complexes dans une succession d’événements. Ces schémas sont encodés dans l’hippocampe, ce qui permet de prédir et anticiper les événements futurs.
… risquent d’accompagner la fin de vie des dizaines de milliers de satellites en cours de déploiement ; des photos pour suivre les pérégrinations d’une baleine à bosse ; l’Arctique, désormais émetteur de gaz à effet de serre. Et aussi : pas d’astronautes en orbite lunaire avant 2026.
Un sol riche en microorganismes est important pour la bonne santé des plantes. Mais par quels mécanismes ? Des chercheurs ont mis en évidence une bactérie présente autour des racines qui stimule les défenses antimicrobiennes de la plante pour limiter le développement de ses concurrentes. Une nouvelle piste pour des traitements agricoles durables.
L’expérience Atlas a mis en évidence le phénomène d’intrication entre des quarks top lors de collisions entre protons accélérés à des vitesses proches de celle de la lumière au LHC, des conditions extrêmes très différentes des environnements contrôlés en laboratoire habituels.
Alors qu’on pensait les cellules immunitaires absentes de l’environnement cérébral, des chercheurs ont détecté dans la moelle osseuse crânienne des lymphocytes T très réactifs aux tumeurs. Une piste pour des immunothérapies plus efficaces contre les glioblastomes, des tumeurs cérébrales agressives.
… ni même s’il est pertinent de le considérer comme une maladie ; en Éthiopie les loups butinent ; l’optimisme des jeunes chercheurs est fragile. Et aussi : un tatouage pour mesurer l’activité électrique du cerveau
Près de 140 000 neurones et 55 millions de connexions : la première carte détaillée du « connectome » d’un animal aussi complexe que la mouche du vinaigre a été établie. Grâce à elle, les chercheurs espèrent mieux comprendre le fonctionnement du cerveau de cet insecte.
Le saumon-carpe géant du Mékong n’avait plus été observé depuis 2005. On le pensait disparu, mais trois specimen ont été capturés entre 2020 et 2023. Comment protéger une espèce aussi rare ? Sébastien Brosse, professeur au Centre de recherche sur la biodiversité et l’environnement (CRBE), nous présente la piste de « l’ADN environnemental ».
... la théorie des « zones bleues », ces régions réputées favorables à la longévité, reposait sur des données erronées ; Singapour, ville sans conducteurs ; des antiprotons dans un camion. Et aussi : la mal-mesure de l’IA.
Pourtant omniprésentes dans la nature, ces formes capables de remplir l’espace bien que dépourvues d’angles viennent d’être caratérisées pour la première fois.
Avec le programme Artemis, la Nasa ambitionne de renvoyer des humains sur la Lune pour la première fois depuis plus de 50 ans. Mais des défis techniques et budgétaires ainsi qu’un contexte international différents de ceux du programme Apollo en son temps, rendent ce retour plus complexe que jamais.
En 1924, des vestiges suggérant l’existence d’une culture paléolithique ayant inventé l’écriture sont découverts à Glozel, dans l’Allier. Leur authenticité est rapidement mis en doute, engendrant une querelle qui perdurera durant tout le XXe siècle. Ce cas de fraude archéologique illustre les tensions entre les connaissances et l’imaginaire d’une époque, et met en lumière les modalités de preuve et de fabrication du faux.
Le cannibalisme au Paléolithique est aujourd’hui largement admis. Mais s’agissait-il de rituels funéraires au sein des clans, ou d’activités consécutives à des affrontements entre groupes ennemis ? Les ossements humains découverts dans plusieurs sites penchent en faveur de cette dernière hypothèse et invitent à un regard nouveau sur la violence chez les chasseurs-cueilleurs.
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